L’horloge volante

J’ai apprivoisé cette étrange horloge volante lors d’une expédition dans des contrées à l’accès incertain, où le temps ne suit pas son cours habituel, tantôt flottant, tantôt s’inversant… Elle se trouvait là, au bord d’une cascade suspendue, au cœur d’une forêt dense d’arbres à dessins et de palétuviers à mots, enveloppée d’éther d’imagination. Elle se nourrissait de l’air du temps, voletant de branche en branche avec grâce, défiant les conventions.

Cette créature, toute de mécanique et de délicatesse, déployait pattes et ailes avec une élégance toute poétique, capturant le temps dans les griffes de son coucou-chat, défiant les lois de la physique telle l’albatros au-dessus des nuées.

J’ai compris que cette horloge n’était pas là pour mesurer le temps, mais pour nous inviter à le vivre différemment, transformant chaque instant en une danse…A chaque pas, l’horloge semblait marcher sur les minutes et bondir par-dessus les heures, mais toujours hors du temps.

L’horloge volante à pattes est un hommage aux ingénieurs-rêveurs, aux poètes-horlogers — un pont entre la technologie et l’imaginaire, ou la fonction rencontre la fantaisie. Elle fait du temps un compagnon pour s’envoler vers d’autres altitudes.

En ramenant cette horloge de mon voyage, j’ai apporté un morceau de rêve, un fragment d’un ailleurs où le temps s’envole littéralement.

Alors ami lecteur, si jamais tu croises son chemin, laisse-toi emporter par sa magie : laisse le temps suspendre son vol, ne serait-ce qu’un instant, et suis cette horloge dans un voyage où chaque tic-tac est un battement d’ailes vers la poésie