J’ai récemment eu la chance de modestement contribuer à une exposition de la (brillante) artiste Laurence Verdier… Joie ! 🙂

voici la présentation de l’exposition :

DU 14 AOÛT AU 18 SEPTEMBRE 2022 DANS LA DOUBLURE DES RÊVES
Une exposition de Laurence Verdier

Entrer dans l’œuvre de Laurence Verdier, c’est se glisser entre les parois duveteuses du labyrinthe de notre mémoire d’enfant. Un pays des merveilles ambivalent, ni rêve ni cauchemar, où se kaléidoscopent notre désir d’engendrer le vivant, les bribes de nos plus lointains souvenirs, et notre insatiable et archaïque besoin d’aimer et d’être aimé, de toucher et d’être touché, pourquoi pas par des peluches venues du fond des âges.

Dans la doublure des rêves, c’est le songe d’une chambre à soi, peuplée d’amis imaginaires à la peau douce et familière, figés dans le rose. Tous et toutes sont réunis pour offrir aux humains un festin d’histoires improbables. En les écoutant, on se sent devenir mi-bête : c’est à dire animal parmi les vivants. Dans une forêt de cocons géants, de couronnes velues, d’animaux embaumés, on se surprend à retrouver la curiosité des premières années de la vie : quand nous avions conscience de la conscience des choses, quand nous aimions chaque escargot pour la singularité de sa coquille enspiralée, quand nous nous sentions vus et entendus par les arbres.

Mais Laurence Verdier ne signe pas ici une œuvre naïve où s’accumuleraient les symptômes d’une nostalgie de l’enfance : Dans la doublure des rêves est un manifeste pour la vie, dans tout ce qu’elle comporte d’intrigant, de superbe, de cruel, de tendre, de sinueux, de fantaisiste, voire de comique.

Elle inspirera à ses visiteuses et visiteurs le goût d’aller à la rencontre de leur propre doublure, celle qui, refoulée par la civilisation, vit encore dans une forêt qui se fait passer pour une chambre.

Théo Harfoush

Laurence Verdier est artiste, autrice et dirige les ateliers d’écriture En roue libre. Sa pratique consiste à ouvrir des passages-miroirs, tisser des rhizomes réconciliant sur des territoires imaginaires fracturés, rassembler des corps symboliques qui ne se touchaient pas. Elle sculpte tissus, dents, cornes, cheveux, peluches ; tous fragments abandonnés, trouvés et reliés dans un nouveau corps narratif. Elle anime depuis 2020 un cycle estival d’écriture libératoire en partenariat avec la CREMERIE.

www.laurenceverdier.fr

ilel elil est compositeurice pour le spectacle vivant, auteur de chansons cyborgues et animal de cabaret. Découvrez son travail sur sa chaîne Youtube.
En 2020 iel rencontre Laurence Verdier et aménage pour elle une résidence artistique permanente dans son cœur. Depuis, elle et iel collaborent.

@ilel_elil

Textes originaux de Laurence Verdier
Création sonore : ilel elil
Comédiens voix : Sophia Zahi et ilel elil
Impression 3D et système audio : François-Xavier Faucher, TOYSFAB.com
Appui technique couture : Mariam Chakir
Transport sur-mesure : Michèle Heuzé

CREMERIE
273 rue de l’Église – 74190 Plateau d’Assy +33 (0)7 69 85 09 07 contact@cremerie.art
www.cremerie.art

Les dispositifs que j’ai réalisé pour cette occasion étaient composés de peluches lovées dans leurs sarcophages sur-mesure, et caresser les peluches les faisaient parler… Elles racontaient les belles fictions de Laurence.

Sur cette video ce ne sont que des enregistrements de test… voici le lien pour écouter les fictions :

https://soundcloud.com/laurence-ilel/sets/dans-la-doublure-des-reves

 

behind the scenes… 😉 :

pour les sarcophages : modelisation 3D et impression en filament bois…

pour le dispositif sonore : petit montage arduino avec déclenchement par un
détecteur piezo (l’inspiration initiale venait ici des dispositifs « clameur » d’Arthur Baude http://www.arthurbaude.com/2019/09/tuto-clameur.html un dispositif open source inspiré du roman d’anticipation “La Zone du Dehors” d’Alain Damasio et destiné à la diffusion d’extraits sonores.)