Je l’avais déjà évoqué dans un précédent article, un jeu intemporel de l’enfance (et je l’espère le vôtre aussi de temps à autres) est de chercher des formes dans les nuages. Le cerveau structure son environnement en permanence, et cherche à transformer les informations fournies par la rétine en objets connus.
Savez-vous que votre mode de fonctionnement neurologique de reconnaissance de formes peut vous aider à progresser en dessin ?
L’analyse de l’image par le cerveau se fait selon plusieurs logiques simultanées, mais en premier lieu par une approche matricielle : très schématiquement représentez-vous une grille qui permet au cerveau d’analyser les formes et leurs proportions internes… Si vous voulez creuser il y a un bon article ici.
La bonne nouvelle est qu’en utilisant le support du nuage pour dessiner, vous n’avez pas besoin de connaître consciemment les proportions, puisque la capacité d’analyse de votre cerveau est experte en la matière ! Il a donc par lui-même identifié les bonnes proportions en reconnaissant des choses et va vous aider à les dessiner : vous devez juste projeter mentalement cette image et en tracer les contours avec un feutre !
Essayez, avec un peu de pratique cela vient de plus en plus facilement !
Cela fait partie des exercices de créativité proposés par la fameuse sister Corita Kent dont je vous parlais récemment… Et Léonard de Vinci aussi comme je le disais dans mon précédent article.
L’outil ? un feutre ! J’imprime la photo sur une simple feuille A4, et je dessine dessus ! je ne recommande pas de dessiner sur tablette (à moins d’avoir une tablette top niveau avec un stylet) car le dessin est beaucoup moins fluide et instinctif… Cet exercice permet de se concentrer et de se mettre dans la position du créateur, travailler son geste… À l’heure du tout numérique, il me paraît important de continuer à balader le crayons sur le papier !
On est très proche des test de Rorschach (dont on sait à présent qu’il n’ont pas de réelle valeur dans l’analyse psychologique) ou de la paréidolie : Une paréidolie (du grec ancien para-, « à côté de », et eidôlon, diminutif d’eidos, « apparence, forme ») est un phénomène psychologique, impliquant un stimulus (visuel ou auditif) vague et indéterminé, plus ou moins perçu comme reconnaissable. Cela consiste, par exemple, à identifier une forme familière dans un paysage, un nuage, de la fumée ou encore une tache d’encre, mais tout aussi bien une voix humaine dans un bruit, ou des paroles (généralement dans sa langue) dans une chanson dont on ne comprend pas les paroles.
Puisque c’est comme cela que fonctionne également la reconnaissance d’image informatique , testons nos nuages avec l’algorithme de classification d’image de Tensorflow (le réseau de neurones mis à disposition par Google, avec lequel je m’amuse en ce moment, j’espère vous en reparler bientôt) !
Bon, ca va, j’ai toujours un peu plus d’imagination que l’Intelligence Artificielle de Google 🙂
Nota : sur un thème proche un collectif d’artistes de Séoul avait déjà entrainé une IA à reconnaitre des visages dans les nuages me rappelle l’ami Etienne Durand 🙂 merci !
Si vous voulez voir plus de dessins et de photos de nuages originelles prises par mes soins j’ai créé une section spécifique sur le blog 🙂 …
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