Faire de la peinture au pendule (et un peu de physique sans le savoir) !

Vous connaissez le pendule de Foucault ?
Selon Saint Wikipedia : « Le pendule de Foucault, du nom du physicien français Léon Foucault, est une expérience conçue pour mettre en évidence la rotation de la Terre par rapport à un référentiel galiléen. Elle s’explique par l’existence de la force de Coriolis dans le référentiel non galiléen lié à un observateur terrestre. »

On peut réaliser cette expérience dans son salon :
– on accroche un poids à un fil d’une hauteur suffisante (si on n’a pas la voute du Panthéon à disposition, on peut utiliser un plafond par exemple), de façon à ce qu’il affleure le sol sans toutefois le toucher
– on dessine sur une feuille un cercle divisé en 12 quartiers
– on place le centre du cercle à la verticale du poids au repos
– on pose sur le circonférence du cercle, sur chacun des 12 quartiers une vis par exemple
on stabilise le poids au niveau de l’extérieur de la circonférence, puis on le lâche.
Le poids va au fil des heures faire tomber toutes les vis dans une rotation de ses oscillations, alors que de façon intuitive son mouvement devrait rester dans le meme plan vertical.
Pas pensé à faire de photo de cette première expérience… j’en referai une un de ces jours.
Si vous êtes moins patients, vous pouvez aussi aller le voir au Musée des arts et métiers de Paris…

Bref, nous allons l’adapter aujourd’hui pour une expérience un peu plus fun pour les enfants !

il vous faut :
– une grande feuille (ici j’ai collé ensemble deux feuilles de papier Wenzhou – pas forcément une bonne idée car il se détrempe et traverse vite – pensez à protéger dessous)
– de la gouache tempera
– un bouteille d’eau
– un bouchon permettant de varier le débit, je recommande la school glue de Bic
– un crochet au plafond, ou un trépied ficelé avec des balais…
– de la ficelle de cuisine (oui bon OK vous aviez deviné hein)

Comment faire :
– Vous découpez un trou bien ajusté dans le bouchon de la bouteille d’eau pour y enfiler le bouchon de la colle, et vous fixez le tout au pistolet à colle dedans et dehors, en veillant à laisser intact le filetage du bouchon de la bouteille d’eau…

– Vous replacez le bouchon sur la bouteille d’eau et vous faites un essai d’étanchéité (si l’eau passe, c’est qu’il faut repasser de la colle)
– Vous pratiquez une ouverture dans le coté de la bouteille (pour pouvoir verser la peinture), et 2 trous dans le fond de la bouteille pour l’accrocher à la ficelle
– Vous délayez légèrement à l’eau la tempera de façon à ce qu’elle « file » au bout d’une fourchette et vous la versez dans la bouteille.
Nota : faites un premier test ! avant de vous lancer sur votre précieuse immense feuille (et d’en mettre partout !) pour trouver le bon débit
Vous placez ensuite la feuille bien au centre, et vous lâchez la bouteille d’un bord, tout en lui imprimant un léger mouvement circulaire…
(voyez, les ouvriers s’affairent pour que la feuille soit bien plate)
le troisième lâcher était maitrisé 😉

et voilà le travail !

On voit que les ellipses vont :
– en décroissant : le frottement de l’air ralentit le mouvement
– en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre : c’est l’effet de la force de Coriolis !

Et si on n’a pas envie d’expliquer, on peut aussi dire que ca ressemble:
– à une galaxie lointaine,
– aux mouvements des électrons des illustrations de bouquins de physique d’autrefois (maintenant on a un peu changé de vision…)
– que c’est du Pollock qui aurait été réinterprété par un comptable.
– Ou on peut ne rien dire. et regarder. c’est bien aussi.

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